Découvrir une molette sur les membres de votre cheval n’est jamais un moment agréable, mais savoir la détecter avant qu’elle ne devienne problématique peut vous éviter bien des complications.
Les molettes chez le cheval se manifestent par un gonflement mou au niveau du boulet, résultant d’une accumulation de liquide synovial suite à une inflammation. On distingue deux types principaux : les molettes articulaires, localisées autour de l’articulation et plus fermes au toucher, et les molettes tendineuses, situées le long des tendons fléchisseurs avec une texture plus diffuse. Les causes varient du surmenage aux défauts d’aplombs, en passant par des sols inadaptés ou des traumatismes répétés. La plupart des molettes sans chaleur ni douleur ne nécessitent qu’une gestion locale avec des cataplasmes d’argile, des massages circulatoires et une adaptation du travail, tandis que les formes chaudes et douloureuses exigent une consultation vétérinaire rapide. La prévention repose sur un échauffement progressif, une récupération active après l’effort, et une surveillance régulière des membres.
Un simple geste quotidien lors du pansage peut transformer votre capacité à identifier ces gonflements dès leur apparition, bien avant qu’ils n’impactent la locomotion de votre cheval. La différence entre une molette bénigne et une inflammation articulaire qui nécessite un arrêt de travail se joue souvent dans les premiers jours.
Le test de 30 secondes au pansage pour détecter les molettes précocement
Intégrer un examen tactile systématique dans votre routine de pansage vous permet d’identifier les molettes naissantes avant qu’elles ne deviennent visibles à l’œil nu.
Comment réaliser le diagnostic tactile et visuel des molettes
Passez vos mains à plat sur les deux faces du boulet, en comparant simultanément les deux antérieurs puis les deux postérieurs : une asymétrie même légère, une zone plus chaude ou un gonflement fluctuant sous la pression indiquent une accumulation de liquide synovial. La molette articulaire forme deux bosses symétriques de chaque côté de l’articulation avec une consistance ferme, tandis que la molette tendineuse présente un aspect plus allongé le long du tendon fléchisseur avec une texture molle et diffuse 👆.
Les signaux d’alerte qui nécessitent une intervention immédiate
Voici ce qui doit vous alerter immédiatement : une chaleur locale marquée, une sensibilité à la palpation avec réaction du cheval, ou un gonflement qui apparaît brutalement après le travail accompagné d’une boiterie même discrète. Une molette chaude et douloureuse signale une inflammation active qui nécessite un repos immédiat et une consultation vétérinaire dans les 48 heures pour écarter une atteinte articulaire ou tendineuse plus sérieuse.
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Protocole de gestion adapté selon le type de molette détectée
Une fois ces signaux d’alerte identifiés, la réactivité de votre réponse thérapeutique déterminera l’évolution de la molette : régression rapide ou chronicisation problématique.
Traitements comparés : du naturel au vétérinaire
Pour une molette froide sans douleur, les cataplasmes d’argile verte appliqués 2 à 3 fois par semaine combinés à des massages drainants avec des gels anti-inflammatoires naturels suffisent en général, accompagnés d’une réduction temporaire de l’intensité du travail. En revanche, une molette chaude et douloureuse nécessite l’intervention d’un vétérinaire qui prescrira des anti-inflammatoires non stéroïdiens, réalisera une échographie pour évaluer l’étendue de l’inflammation articulaire ou tendineuse, et déterminera la durée du REPOS indispensable à la guérison.
Stratégie préventive et suivi photographique sur 6 semaines
La prévention repose sur trois piliers : adapter le travail à la conformation de votre cheval avec un échauffement progressif de 15 minutes minimum, privilégier des sols appropriés ni trop durs ni trop profonds, et maintenir un parage régulier tous les 6 à 8 semaines pour corriger les défauts d’aplombs. Le suivi photographique consiste à prendre des clichés du boulet sous le même angle et avec la même luminosité chaque semaine : cette méthode objective vous permet de mesurer l’évolution réelle de la molette, d’ajuster votre protocole de soins et de disposer d’un historique précieux lors d’une consultation vétérinaire.










