Votre cheval refuse le sanglage, se creuse sous la selle ou manifeste une raideur inhabituelle ? Ces signaux révèlent souvent une dorsalgie, cette douleur dorsale qui touche de nombreux chevaux de sport et de loisir.
La bonne nouvelle : une simple routine de 10 minutes à pied avant chaque séance montée peut transformer le confort de votre monture. Cette mise en mouvement progressive prépare les muscles dorsaux, favorise la flexion du dos et réduit fortement les risques de douleurs lombaires. Les vétérinaires équins observent que les chevaux bénéficiant de cet échauffement au sol présentent moins de tensions musculaires et de contractures au niveau de la colonne vertébrale. L’inadéquation de la selle reste la première cause de dorsalgie, mais le manque d’échauffement arrive en deuxième position. Un cheval monté directement sans préparation subit un stress biomécanique comparable à celui d’un athlète humain qui courrait un sprint sans s’être échauffé.
Découvrez comment identifier les premiers symptômes de dorsalgie chez votre compagnon, quels tests de palpation pratiquer dans votre écurie, et surtout comment mettre en place ce protocole de 10 minutes qui fait toute la différence entre un dos sain et des années de traitements vétérinaires coûteux.
Reconnaître les signaux d’alerte d’une dorsalgie chez votre cheval
Détecter précocement une dorsalgie vous permettra d’éviter des mois de rééducation et des frais vétérinaires considérables.
Les symptômes comportementaux et physiques qui doivent vous alerter
Un cheval souffrant du dos ne vous le dira jamais directement, mais son corps parle pour lui. Les défenses au sanglage, l’agressivité inhabituelle lors du pansage au niveau de la région lombaire, une locomotion raide particulièrement visible aux allures supérieures, ou encore ce refus soudain de sauter alors qu’il adorait cela témoignent d’une douleur dorsale installée. La baisse de performance progressive 😟, cette difficulté à engager les postérieurs, ou même une boiterie intermittente sans cause apparente aux membres constituent autant de manifestations que votre cheval compense une souffrance au niveau de sa colonne vertébrale.
Voici maintenant comment CONFIRMER vos soupçons :
Tests de palpation et d’observation à réaliser vous-même
Avant même de contacter votre vétérinaire équin, plusieurs tests pratiques vous permettront d’évaluer la sensibilité dorsale de votre monture. Le test de flexion dorsale consiste à exercer une pression progressive avec vos doigts le long des processus épineux, de part et d’autre de la ligne du dos, en observant si votre cheval se contracte, creuse son dos ou manifeste une gêne par des oreilles plaquées ou une queue qui fouaille. Le test de mobilité latérale, réalisé en demandant à votre cheval de courber son encolure vers ses flancs pour attraper une friandise, révèle une asymétrie ou une raideur musculaire significative lorsqu’il peine à effectuer le mouvement d’un côté comparé à l’autre.
Vidéos
Tutoriel MLS® | Dorsalgie | Cheval
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Podcast -1. Le mal de dos chez le cheval
La routine des 10 minutes à pied avant la monte : pourquoi elle change tout
Maintenant que vous savez identifier une dorsalgie, passons à la solution préventive la plus simple et pourtant la plus négligée par les cavaliers.
Les bénéfices prouvés de la mise en mouvement progressive
Cette préparation au sol transforme littéralement la biomécanique de votre cheval avant que vous ne posiez le moindre poids sur son dos. L’échauffement musculaire progressif permet aux muscles dorsaux et à la ceinture abdominale de se préparer à supporter la charge du cavalier, réduisant drastiquement les tensions et les contractures qui surviennent lorsqu’on demande un effort à froid. Les tissus mous, les ligaments et les structures péri-articulaires gagnent en souplesse, la vascularisation s’améliore, et votre monture peut engager correctement ses postérieurs dès le début du travail monté sans compenser par une raideur lombaire.
Voici exactement comment procéder :
Protocole pas à pas pour intégrer cette routine à votre quotidien
Commencez par marcher votre cheval en main sur un tracé varié pendant les trois premières minutes, en alternant lignes droites et courbes larges pour mobiliser l’ensemble de sa colonne vertébrale sans contrainte. Intégrez ensuite des transitions montantes et descendantes entre le pas et l’arrêt, puis entre le pas et quelques foulées de trot, tout en gardant une longe souple qui permet à l’encolure de s’étirer vers le bas et l’avant, favorisant cette fameuse flexion du dos par l’engagement du ligament nuchal. Terminez par des exercices de mobilité latérale, demandant à votre monture de croiser les antérieurs puis les postérieurs sur quelques pas, ce qui active les muscles profonds stabilisateurs du dos bien avant que vous ne montiez en selle.