Vous pensiez lui faire plaisir avec un morceau de pain, et voilà que vous risquez de provoquer une colique mortelle : ce guide vous révèle exactement quels aliments et plantes peuvent tuer votre cheval.
Le pain, même dur, provoque des troubles digestifs graves chez le cheval à cause de son système monogastrique incapable de gérer la fermentation excessive. Le chocolat contient de la théobromine qui attaque directement le système nerveux et cardiaque de l’animal. Les produits laitiers déclenchent des diarrhées sévères en raison de l’intolérance au lactose. Quant aux plantes comme le laurier rose, l’if ou le colchique, quelques feuilles suffisent à provoquer un arrêt cardiaque. La pomme et la carotte restent acceptables uniquement coupées en quartiers et en quantité limitée pour éviter l’obstruction œsophagienne.
L’estomac du cheval ne contient que 15 à 18 litres et ne peut pas vomir : chaque erreur alimentaire devient potentiellement fatale. Les promeneurs bien intentionnés causent chaque année des centaines d’intoxications équines en distribuant des friandises inappropriées. Votre paddock lui-même peut abriter des végétaux mortels que vous ne savez pas identifier. La différence entre une gâterie inoffensive et un poison mortel tient parfois à quelques grammes ou à la confusion entre deux plantes aux feuillages similaires.
Ces « gâteries » du quotidien qui intoxiquent votre cheval (et pourquoi elles sont si dangereuses)
La main tendue d’un promeneur bienveillant peut transformer une promenade paisible en urgence vétérinaire : voici ce que vous devez absolument savoir.
Le pain, le chocolat et autres aliments « inoffensifs » : ce qui se passe vraiment dans l’organisme du cheval
Le système digestif du cheval ne ressemble à aucun autre : son estomac minuscule et son incapacité totale à vomir transforment chaque aliment inapproprié en bombe à retardement. La fermentation excessive provoquée par le pain frais ou moisi génère des gaz qui dilatent l’estomac sans possibilité d’évacuation, créant une pression mortelle sur les organes voisins et déclenchant des coliques qui nécessitent parfois une intervention chirurgicale d’urgence.
Voici exactement ce que risque votre cheval selon ce qu’il ingère :
| Aliment | Niveau de toxicité | Quantité dangereuse | Mécanisme de toxicité |
|---|---|---|---|
| Chocolat | Mortel | 100-200g pour un cheval de 500kg | La théobromine provoque arythmie cardiaque, tremblements et convulsions par stimulation excessive du système nerveux |
| Pain frais | Très toxique | 500g-1kg | Fermentation rapide dans l’estomac, production massive de gaz, dilatation gastrique et coliques potentiellement mortelles |
| Produits laitiers | Très toxique | 250ml | Absence de lactase chez le cheval adulte, diarrhées sévères, déshydratation rapide et déséquilibre électrolytique |
| Avocat | Mortel | Quelques grammes | La persine contenue dans toutes les parties du fruit provoque troubles cardiaques, difficultés respiratoires et œdème pulmonaire |
| Tomate | Très toxique | 200-300g | L’atropine des parties vertes déclenche coliques, troubles cardiaques et paralysie du système digestif |
| Viande | Déconseillé | Toute quantité | Inadaptée au système herbivore, putréfaction intestinale, production de toxines bactériennes |
| Viennoiseries | Déconseillé | 200g | Excès de sucres et graisses, déséquilibre de la flore intestinale, risque de fourbure |
Maintenant que vous connaissez les dangers des aliments transformés, regardons ce qu’il en est des végétaux « naturels »…
Les fruits et légumes en apparence sains : distinguer dose bénéfique et seuil toxique
La pomme que vous donnez entière peut se coincer dans l’œsophage et provoquer une obstruction fatale par asphyxie, tandis que la carotte coupée dans le mauvais sens devient un projectile mortel. La différence entre une friandise saine et un danger mortel tient souvent à la préparation et à la quantité : le cheval accepte tout ce qu’on lui propose sans discernement, c’est à vous d’être vigilant.
- Pomme : portion recommandée de 1-2 quartiers par jour (toujours coupée pour éviter l’obstruction œsophagienne), dose dangereuse au-delà de 3-4 pommes entières (risque de coliques par excès de sucre et fermentation)
- Carotte : portion recommandée de 2-3 carottes moyennes coupées dans le sens de la longueur, dose dangereuse au-delà de 5kg (diarrhée osmotique et déséquilibre nutritionnel)
- Pomme de terre crue : aucune portion recommandée (interdite), toute quantité est dangereuse car la solanine provoque troubles nerveux et risque d’étouffement par la texture
- Légumes crucifères (chou, brocoli) : aucune portion recommandée, dose toxique dès 500g (production excessive de gaz, ballonnements douloureux, coliques spasmodiques)
- Ail : portion tolérable de 1-2 gousses occasionnellement (certains vermifuges naturels en contiennent), dose dangereuse au-delà de 200g par jour pendant plusieurs jours (destruction des globules rouges, anémie hémolytique)
- Épluchures de légumes : aucune portion recommandée (risque de moisissures, pesticides concentrés, morceaux sales), toute quantité présente un danger d’intoxication alimentaire
- Herbe de tonte : interdite absolument, même fraîche (fermentation ultra-rapide en tas, production de chaleur et toxines bactériennes, coliques foudroyantes dans les 2-3 heures)
La nature elle-même cache des pièges bien plus sournois dans vos pâtures…
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Plantes mortelles au pré : identifier, prévenir et réagir à l’urgence
Votre paddock ressemble à un paisible pâturage verdoyant, mais il cache peut-être des tueurs silencieux que votre cheval pourrait brouter en quelques minutes.
Les 10 plantes toxiques qui poussent dans vos pâtures (et leurs sosies trompeurs)
Les chevaux évitent instinctivement les plantes toxiques quand l’herbe abonde, mais la sécheresse, le surpâturage ou simplement la curiosité peuvent les pousser à goûter des végétaux MORTELS. Le laurier rose ressemble au laurier sauce inoffensif, l’if attire par ses baies rouges appétissantes, et le colchique se confond avec le crocus : une seule erreur d’identification peut coûter la vie à votre cheval en moins de 24 heures.
| Plante toxique | Niveau de toxicité | Dose létale | Symptômes principaux | Description visuelle |
|---|---|---|---|---|
| If | Mortel | 100-200g de feuilles | Mort subite par arrêt cardiaque en 5 minutes à 2 heures, tremblements, difficultés respiratoires | Conifère aux feuilles vert sombre en aiguilles plates, baies rouges charnues, écorce brun-rouge qui pèle |
| Laurier rose | Mortel | 30-50g de feuilles | Troubles cardiaques sévères, coliques violentes, convulsions, mort en 24h | Arbuste aux feuilles allongées vert foncé brillantes, fleurs roses/blanches/rouges, sosie du laurier sauce comestible |
| Colchique | Mortel | 1-3kg de plante fraîche | Coliques hémorragiques, diarrhée sanglante, insuffisance rénale, mort en 48-72h | Fleur mauve/rose en automne ressemblant au crocus, feuilles larges au printemps, bulbe toxique même séché dans le foin |
| Thuya | Mortel | 500g-1kg | Avortement chez les juments gestantes, convulsions, troubles nerveux | Conifère d’ornement aux écailles vertes aplaties, odeur forte au froissement, haies fréquentes près des paddocks |
| Datura | Mortel | 100-150g | Hallucinations, pupilles dilatées, tachycardie, convulsions, coma | Grandes fleurs blanches en trompette, feuilles dentelées, fruits épineux, pousse dans terrains vagues |
| Buis | Très toxique | 750g-1kg | Coliques, diarrhée profuse, tremblements musculaires, troubles respiratoires | Arbuste dense aux petites feuilles ovales vert brillant, haies d’ornement courantes, odeur caractéristique |
| Cytise | Très toxique | 500g | Salivation excessive, vomissements (rares chez le cheval), convulsions | Arbuste à fleurs jaunes en grappes pendantes (fausses pluies d’or), gousses noires toxiques |
| Robinier faux-acacia | Très toxique | 1-2kg d’écorce ou feuilles | Coliques, diarrhée, anorexie, faiblesse musculaire progressive | Arbre aux grappes de fleurs blanches odorantes, écorce grise crevassée, épines sur jeunes branches |
| Renoncule | Très toxique | 2-5kg de plante fraîche | Irritation buccale sévère, salivation, coliques, diarrhée (toxicité réduite une fois séchée) | Petites fleurs jaunes brillantes dans prairies humides, feuilles découpées, sève irritante |
| Prêle des champs | Toxique | Consommation prolongée | Amaigrissement progressif, troubles nerveux (thiaminase détruit vitamine B1), démarche titubante | Tige creuse segmentée sans feuilles vraies, aspect de mini-sapin vert, zones humides |
Reconnaître ces plantes ne suffit pas : savoir réagir face aux premiers symptômes fait toute la différence… 😰
Protocole d’urgence : reconnaître une intoxication et agir dans les minutes qui comptent
Le cheval ne peut pas vomir : chaque minute perdue après l’ingestion d’une plante toxique réduit drastiquement ses chances de survie. Les symptômes d’intoxication varient selon la plante ingérée, mais certains signes doivent déclencher IMMÉDIATEMENT un appel au vétérinaire : la rapidité de votre réaction détermine si votre cheval verra le lendemain.
Signes d’alerte par ordre chronologique d’apparition :
- Premiers signes (5-30 minutes après ingestion) : agitation inhabituelle, regard inquiet, tentatives répétées de se coucher et se relever, grattage du sol avec les antérieurs
- Phase digestive (30 minutes-2 heures) : coliques avec flancs tendus, refus de s’alimenter, salivation excessive ou au contraire bouche anormalement sèche, sudation localisée
- Signes neurologiques (1-4 heures) : pupilles anormalement dilatées ou contractées, démarche titubante, tremblements musculaires localisés puis généralisés, regard absent
- Détresse cardiorespiratoire (2-6 heures) : fréquence cardiaque supérieure à 60 battements/minute au repos, respiration rapide et superficielle, muqueuses pâles ou bleutées, sueurs froides généralisées
- Phase critique (6-24 heures) : impossibilité de se lever, convulsions, diarrhée hémorragique, hypothermie des extrémités, état de choc
Checklist des gestes d’urgence avant l’arrivée du vétérinaire :
- Isoler immédiatement : sortir le cheval du pré, éloigner tout accès aux plantes suspectes, isoler les autres équidés du même paddock
- Appeler le vétérinaire : préciser l’heure estimée d’ingestion, décrire les symptômes observés, identifier si possible la plante incriminée (prendre une photo avec smartphone)
- Contacter le Centre National d’Informations Toxicologiques Vétérinaires : numéros disponibles 24h/7j pour conseil immédiat en cas de doute sur la conduite à tenir
- Prélever un échantillon : ramasser des feuilles/fleurs de la plante suspecte dans un sac plastique pour identification formelle par le vétérinaire
- Surveiller les constantes : noter la fréquence respiratoire (normale 8-16 mouvements/minute), prendre le pouls si possible (normal 28-40 battements/minute), vérifier la couleur des muqueuses (rose normal)
- Ne JAMAIS administrer : aucun médicament sans avis vétérinaire, pas de lait (aggrave certaines intoxications), pas de charbon actif sans prescription (inefficace sur certains toxiques)
- Maintenir au calme : éviter tout stress supplémentaire, marcher doucement le cheval uniquement si le vétérinaire le recommande, ne pas le forcer à boire
- Préparer l’intervention : dégager un espace éclairé pour l’examen, avoir à disposition un point d’eau propre, prévoir une aide pour maintenir le cheval
- Documenter : photographier les symptômes visibles, noter l’évolution minute par minute, conserver les crottins suspects pour analyse
- Inspecter le paddock : faire le tour complet du pré avec une lampe torche et un guide d’identification des plantes toxiques, arracher avec des gants les végétaux dangereux, vérifier les haies mitoyennes et branches tombées
La prévention reste votre meilleure arme : une inspection saisonnière du pré avec un botaniste ou un vétérinaire équin permet d’identifier les zones à risque avant qu’il ne soit trop tard. Investir dans des panneaux d’avertissement pour sensibiliser les promeneurs, installer une clôture électrique pour éloigner les chevaux des haies dangereuses, et maintenir une surface herbagère suffisante réduisent drastiquement les risques d’intoxication.
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