Teigne du cheval : symptômes, traitements et prévention efficaces

Vous suspectez une teigne chez votre cheval et cherchez des réponses concrètes pour agir rapidement ? Voici tout ce qu’il faut savoir pour identifier, traiter et prévenir cette mycose cutanée.

La teigne équine est une infection fongique causée par des dermatophytes, principalement Trichophyton equinum et Microsporum. Elle se manifeste par des zones rondes dépilées sans démangeaisons, localisées en général sur la tête, l’encolure et le thorax. Contrairement aux idées reçues, la transmission à l’homme reste remarquable avec les souches équines spécifiques.

Le traitement vétérinaire repose sur l’application d’antifongiques topiques comme l’énilconazole, associée à un isolement strict de l’animal infecté. La désinfection de l’environnement s’avère indispensable car les spores fongiques survivent jusqu’à 18 mois dans l’écurie. La guérison survient en général en 4 à 6 semaines avec un protocole adapté.

La prévention passe par des mesures d’hygiène rigoureuses : matériel de pansage individualisé, quarantaine des nouveaux chevaux et nettoyage régulier des installations. Les jeunes chevaux de moins de 2 ans présentent une vulnérabilité accrue face à cette pathologie.

Découvrons maintenant les protocoles précis pour identifier rapidement les premiers signes et mettre en place un traitement efficace qui protégera l’ensemble de votre écurie.

Qu’est-ce que la teigne équine et comment la reconnaître ?

La teigne équine représente l’une des mycoses cutanées les plus fréquentes chez nos chevaux, nécessitant une identification rapide pour limiter sa propagation dans l’écurie.

Définition et agents pathogènes responsables de la teigne

Cette infection fongique superficielle résulte de l’invasion de champignons filamenteux appelés dermatophytes, qui se nourrissent de la kératine présente dans les poils et la couche cornée de la peau. Ces micro-organismes aérobies sécrètent des enzymes spécialisées pour digérer les structures kératinisées et forment des spores résistantes capables de survivre jusqu’à 18 mois dans l’environnement.

DermatophyteSpécificitéLocalisation préférentielleCaractéristiques
Trichophyton equinumSpécifique aux équidésTête, encolure, membresLésions sans prurit, transmission rapide
Microsporum equinumÉquidés principalementThorax, flancsDépilations circulaires nettes
Trichophyton mentagrophytesMulti-espècesZone de contact matérielPossible transmission inter-espèces
Microsporum canisChiens, chats, chevauxVariable selon contactRisque zoonotique modéré

Symptômes visuels et diagnostic de la teigne chez le cheval

La reconnaissance précoce des signes cliniques permet d’intervenir rapidement avant que l’infection ne se propage à l’ensemble de l’effectif équin. Le diagnostic vétérinaire s’appuie sur l’observation des lésions caractéristiques et peut nécessiter des prélèvements mycologiques pour confirmer l’identification de l’agent pathogène responsable.

Évolution des signes cliniques par stade :

  • Stade précoce (1-7 jours) : poils hérissés en petites zones circulaires de 1 à 2 cm, léger épaississement cutané
  • Stade de développement (1-3 semaines) : dépilations rondes de 2 à 5 cm avec bordure nette, présence de squames grises
  • Stade avancé (3-6 semaines) : coalescence des lésions formant des plaques étendues, croûtes sèches adhérentes
  • Stade de guérison (6-12 semaines) : repousse progressive des poils depuis le centre, disparition des squames

Mais attention, car certaines affections cutanées peuvent prêter à confusion…

Vidéo

Aider son cheval en cas de « champignons » (teigne, dermatophilose, mycose…)

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Transmission et traitements de la teigne équine

Une fois l’identification réalisée, comprendre les mécanismes de propagation et les options thérapeutiques devient prioritaire pour stopper l’épidémie dans votre écurie.

Modes de contagion et risques de transmission à l’homme

La contamination s’effectue principalement par contact direct entre chevaux ou par l’intermédiaire de matériel contaminé, les spores fongiques adhérant facilement aux brosses, couvertures et surfaces d’écurie. La transmission zoonotique vers l’homme reste EXCEPTIONNELLE avec les souches équines spécifiques, contrairement aux dermatophytes d’origine féline ou canine qui présentent un risque accru pour les manipulateurs.

Facteurs de risque et mesures de protection :

  • Facteurs favorisants : jeune âge (moins de 2 ans), immunité affaiblie, promiscuité en écurie, environnement chaud et humide
  • Vecteurs de contamination : matériel de pansage partagé, harnachement, litière souillée, mains des soigneurs
  • Conditions environnementales : boxes mal ventilés, humidité excessive, manque d’hygiène des installations
  • Mesures de protection humaine : port de gants lors des soins, lavage des mains après manipulation, désinfection du matériel
  • Prévention collective : quarantaine des nouveaux arrivants, individualisation du matériel, nettoyage régulier des écuries

Protocoles de traitement vétérinaire et alternatives naturelles

Le traitement antifongique nécessite une approche méthodique combinant thérapie locale et mesures environnementales pour éliminer définitivement les agents pathogènes. Les alternatives naturelles peuvent compléter le protocole vétérinaire mais ne sauraient remplacer les antifongiques prescrits dans les cas d’infection confirmée.

Type de traitementPrincipe actifEfficacitéDurée d’actionObservations
ÉnilconazoleAntifongique topiqueTrès élevée4 applications espacées de 3-4 joursTraitement de référence vétérinaire
GriséofulvineAntifongique oralÉlevée3-4 semaines de traitementContre-indiquée chez les juments pleines
BétadineAntiseptique iodéModéréeApplication quotidienneAction préventive et assainissante
Huiles essentiellesTea tree, thymVariableApplication bi-quotidienneComplément thérapeutique uniquement

Voici maintenant les stratégies préventives qui protégeront durablement votre écurie…

Prévention et gestion sanitaire en écurie

La mise en place d’un protocole sanitaire rigoureux constitue votre meilleure défense contre les récidives et la propagation de la teigne au sein de votre établissement équestre.

Mesures préventives et désinfection de l’environnement

L’assainissement complet de l’écurie nécessite une approche systématique ciblant tous les supports potentiels de spores fongiques, depuis les surfaces jusqu’au matériel de soins. La désinfection préventive doit devenir une routine hebdomadaire pour maintenir un environnement sain et limiter les risques de réinfection 🧽.

Protocoles de désinfection étape par étape :

  • Évacuation préalable : sortir tous les chevaux, retirer litière et foin potentiellement contaminés
  • Nettoyage mécanique : brossage énergique des parois, barreaux et surfaces avec eau chaude savonneuse
  • Application fongicide : pulvérisation d’énilconazole ou formaldéhyde sur toutes les surfaces sèches
  • Temps de contact : respecter 30 minutes minimum avant rinçage pour efficacité optimale
  • Aération forcée : ventilation intensive pendant 24h avant réintroduction des animaux
  • Matériel de pansage : trempage 2h dans solution désinfectante puis séchage complet
  • Contrôle qualité : vérification visuelle et olfactive de l’absence de résidus chimiques

Isolement et suivi des chevaux infectés

La quarantaine stricte des animaux atteints représente la mesure la plus efficace pour stopper la chaîne de contamination dans votre effectif. Le monitoring clinique régulier permet d’adapter le traitement et de déterminer précisément le moment de la levée d’isolement.

Planning de surveillance et critères de guérison :

  • Isolement immédiat : box séparé à 50m minimum des autres chevaux, accès restreint au soigneur désigné
  • Contrôle hebdomadaire : examen vétérinaire des lésions, photographies pour suivi évolutif
  • Critères de guérison : absence de nouvelles lésions depuis 15 jours, repousse pilaire complète des zones atteintes
  • Tests de confirmation : prélèvements mycologiques négatifs à 2 reprises espacées de 1 semaine
  • Durée minimale : maintien en quarantaine 3 semaines après disparition des derniers symptômes
  • Levée progressive : réintroduction par contact limité avec 1 seul congénère pendant 1 semaine
  • Surveillance post-isolement : inspection quotidienne pendant 1 mois pour détecter toute récidive

Et voilà, vous disposez maintenant de tous les outils pour protéger avec efficacité votre écurie contre cette mycose tenace.

Foire aux questions

La teigne équine se reconnaît par des zones rondes dépilées de 2 à 5 cm avec des bordures nettes, accompagnées de squames grises sans démangeaisons. Ces lésions apparaissent en général sur la tête, l’encolure et le thorax, avec une progression centrifuge caractéristique.

Le traitement repose sur l’application d’antifongiques topiques prescrits par un vétérinaire, comme l’énilconazole, à raison de 4 applications espacées de 3 à 4 jours. L’isolement strict du cheval et la désinfection complète de l’environnement sont indispensables pour éviter la réinfection.

La transmission zoonotique de la teigne équine vers l’homme reste remarquable car les dermatophytes équins comme Trichophyton equinum sont spécifiques aux chevaux. Le port de gants lors des soins et le lavage des mains suffisent en général à prévenir tout risque de contamination.

Les signes précoces incluent des poils hérissés formant de petites zones circulaires de 1 à 2 cm avec un léger épaississement de la peau. Ces lésions évoluent rapidement en dépilations rondes accompagnées de squames, sans provoquer de démangeaisons contrairement à d’autres affections cutanées.

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